RADIO-TELEGRAPHISTE BOULAY "E.C.M.Tr"...Armée Française.








Etablissement Central du Matériel de Transmission.









Couteau des années 50 fabriqué par les établissements BOULAY, spécialisé en couteaux de poche dits "de métiers".

Voir la fiche INPI, déposée en 1951, ci-dessous:







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Longueur fermé: 105 mm.
Longueur ouvert: 185 mm.
Poids: 111 gr.




Ce beau spécimen arrivé en un rarissime superbe état est également plutôt rare sur le marché.

Souvent désigné à tort comme "Couteau de démineur", on le trouve avec ou sans les initiales gravés dans la plaquette gauche.

Il est composé de deux plaquettes en bois dur teinté foncé, fixées par 3 clous (le clou central servant d'axe aux ressorts), et comportant 4 encoches de différentes largeurs (5, 4, 3.5 et 3 mm) ainsi que de mitres métalliques en tête.







Avec ses 2 lames en acier au carbone, chacune ayant son propre ressort viril, ce couteau est très connoté "électricien" et/ou "Signal Corps" pour reprendre la désignation U.S. Army.

Le nombre de 5 fonctions est incertain, mais en voici les principales (où les plus faciles à trouver...):

Grande lame





Avec ses 8 cm de longueur, elle offre :

- une première moitié de la lame plus épaisse et servant à dénuder les fils électriques avec l'aide des encoches prévues à cet effet.

- une seconde moitié plus fine et coupante à la façon d'une lame classique.

A noter la pointe de cette lame qui fait office de limiteur de profondeur afin d'empêcher le sectionnement du fil à dénuder.



Petite lame





Ne mesurant que 5 cm, celle-ci fait office de tournevis plat en bout et de lime à métaux sur la totalité de sa surface.





Deux encoches, l'une ouverte aménagée au plus près de la mitre, ainsi qu'une autre fermée laisse à penser qu'il s'agirait de gabarits de pliage pour fils électriques de différents diamètres.














Si sur le couteau en lui-même, on ne peut guère disserter, je vous propose un petit rappel de ce que sont les Transmissions Militaires.







Bref aperçu sur le Service du matériel du Génie

 et le Service du matériel des Transmissions

Article du Colonel Bernard Berthelot dans la Revue historique des Armées.

Année 1980

 Le Service du génie s’appuyant par tradition sur les écoles, les régiments de l’arme et les chefferies de corps d’armée, l’Établissement central du matériel de guerre du génie (E.C.M.G.G.) ne sera créé que plusieurs années plus tard suite à un texte du 9 décembre 1896.

L’E.C.M.G. dont l’activité ne s’applique pas aux matériels spéciaux des sapeurs de chemin de fer et des sapeurs télégraphistes prend à sa charge la commande et la réception des matériels jusqu’alors confiées aux écoles, la préparation des tableaux de chargement et des tables de construction, la visite (et l’entretien le cas échéant) des matériels dont le stockage est confié aux dépôts et aux chefferies et la formation de personnel technique nécessaire.


Si on considère que les troupes du Génie sont les utilisateurs presque exclusifs des matériels relevant du Service du génie on comprend qu’alors l’osmose soit totale et se satisfasse de structures limitées à des établissements centraux réalisateurs adaptés aux trois branches d’activité principales. Les unités spécialisées dans le transport, la distribution et la réparation n’apparaîtront qu’à la mobilisation, en 1914.

Cette organisation sera celle existant au début de la Première Guerre mondiale. Elle sera complétée au cours du conflit par la création de deux établissements centraux nouveaux à vocation matériel :

- L’Établissement central du matériel spécial du génie (circulaire du 22 janvier 1916) placé sous l’autorité du directeur de la Section technique et du matériel spécial du génie, plus particulièrement chargé des problèmes nouveaux (développement de l’électromécanique et des matériels nécessaires pour la guerre de tranchées) ;

 - L’Établissement central du matériel de la radiotélégraphie militaire (circulaire du 20 juillet 1917) justifié par le développement de la télégraphie sans fil, créé à partir d’un centre d’études et de laboratoires animés par le colonel Ferrié.

 L’action de l’E.C.M.R. sera déterminante dans l’essor pris dans les domaines militaires et civils par les moyens de transmissions radioélectriques.

 

Les réorganisations qui, à partir de 1919, suivront la fin du conflit laisseront les choses en l’état et les études qui prévoyaient une plus grande autonomie des transmissions n’aboutiront pas.

Des créations, dissolutions ou fusions interviendront cependant tant dans les organismes d’études que dans les organismes de direction et d’exécution.

L’Établissement central du matériel spécial du génie sera rattaché à la Direction du matériel du Génie (circulaire du 9 février 1923) puis deviendra le Service électromécanique du génie.

Le développement considérable des techniques radioélectriques opposées à la télégraphie filaire entraînant un déséquilibre certain entre l’E.C.M.T. et l’E.C.M.R., les deux établissements fusionnent au 1er janvier 1935 en un établissement unique dénommé Établissement Central du Matériel de Transmissions (circulaire du 19 juin 1934).

Les missions restent inchangées ; elles sont sensiblement identiques à celles indiquées plus haut pour l’E.C.M.G. lors de sa création en 1896 !

 


La création d'unités spécialisées dans la gestion des transmissions est apparue de façon ancienne, avec le télégraphe Chappe (guerres de la Révolution).

En 1798, est créé l'Administration des Télégraphes. Celle-ci est réquisitionnable en cas de nécessité.

Le Service Télégraphique aux Armées (Transmissions militaires), ne sera institué qu'en 1867 par la loi NIEL.

Les Transmissions s'articulent autour de principes qui restent encore pertinents, plus d'un siècle après, au sein de l'organisation des Armées: assurer le raccordement des forces et des différents postes de commandement, chiffrer les communications et écouter les réseaux adverses.

Cependant, c'est le développement de l'artillerie à longue portée et surtout des moyens de transmission radio qui ont justifié la création de régiments à la fin du XIXe siècle.

Initialement rattachée à l'Arme du Génie, les Transmissions ne constitueront une Arme qu'à partir du 15 février 1942 au sein de l'Armée d'Armistice.




Un grand Merci à Diable Rouge pour ses infos toujours exactes et pertinentes.

Ainsi qu'à M.C. pour la justesse de ses corrections.




Etat collection
TARIF: B-



Le texte et les informations de cet article ont été inspirés par les auteurs, ouvrages, blogs et forums nommés sur la page "Bibliographie & Références".
 Je les remercie tous pour la qualité de leur travail et les prie d'accepter mes excuses si, bien involontairement, je les ai spoliés, froissés ou blessés.

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